C’est bio la vie !

J’ai reçu un exemplaire de la revue UFC Que Choisir à titre promotionnel. Un des articles porte sur les produits alimentaires Bio. Je vous avais alors demandé via un sondage instagram si vous seriez intéressés par un article résumant cette étude. Vous avez été nombreuses à répondre positivement alors Bibi a pris son plus joli stabilo et grâce à vous j’ai eu l’impression de retourner à la fac : je me suis revue stabilotant avec entrain mes poly de droit privé à la BU en louchant sur mon téléphone pour calculer le temps qu’il restait avant la prochaine pause … Bref, la préparation de cet article a finalement été un grand moment d’émotions … tout ça grâce à un pauvre stabilo. Pas besoin d’acheter une licorne pour vivre de grands moments, rien de tel qu’un bon vieux feutre fluo !!

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Bref voilà ce que l’on peut retenir de l’étude menée par UFC (et promis, je ne ferai ni phrase d’accroche, ni problématique, ni plan en 2 parties … du coup mon article risque d’être un joli bordel … m’en fous je suis pas notée !)

La part des surfaces agricoles bio en France en 2017 est de 5,8%.

On observe une conversion massive au bio en Occitanie et Grand Est.

Le cahier des charges du label AB interdit seulement l’usage d’engrais chimique dans la production agricole. Les produits AB ne sont donc pas exempts de pesticides : la contamination fortuite par les cultures non bio reste possible.
Le Parlement européen avait d’ailleurs la volonté d’exclure du label AB les produits contaminés. On parle alors de « déclassement des produits contaminés » mais la majorité des États membres dont la France s’y sont opposés en juin dernier. Intéressant d’apprendre que l’Italie et la Belgique appliquent déjà cette règle par le biais d’un label bio national.
Il existe néanmoins une autre façon de lutter contre ces contaminations fortuites : il s’agit alors d’interdire les exploitations mixtes (certains labels bio privés le font).

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Les attentes principales du consommateur de produits bio sont :

  • préserver sa santé,
  • acheter localement,
  • encourager de meilleures conditions d’élevage.

Ce sont aussi vos motivations ?

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En réalité, l’étude montre qu’il existe une baisse des risques d’allergies grâce à la consommation de produits bio.
De plus , le risque global de résistances aux antibiotiques est réduit grâce à son usage restreint dans la production animale bio.
En revanche, il faut souligner qu’il n’existe pas de différence notable en matière de nutrition entre les aliments bio et non bio ! En effet, la richesse nutritionnelle est pluri-dimensionnelle : elle est influencée non seulement par l’usage (ou non) de pesticides mais aussi par le climat, la météo, le moment de la récolte, la rotation des cultures, la densité des parcelles, etc

L’étude constate le meilleur soin des animaux élevés sous le label AB. Bien que ce critère n’appartienne pas au cahier des charges bio, il y a donc plus de respect des animaux en élevage bio.
Par exemple, les poules pondeuses sont deux fois moins nombreuses en bio qu’en Label rouge (pour la même superficie) !! En revanche, le broyage des poussins mâles et leur épointage demeurent autorisés (pauvres bêtes !!).
Concernant les vaches (laitière et à viande), elles peuvent pâturer et leurs traitements aux antibiotiques sont limités. Les veaux sont obligatoirement au lait maternel au moins trois mois. Cependant là aussi ce n’est pas le monde des bisounours, puisque l’ensilage et les concentrés restent autorisés.
Les porcs quant à eux sont élevés sur sol en terre ou paillé, ils ont accès à l’extérieur et demeurent avec la mère entre 6 à 8 semaines. Mais la castration à vif reste autorisée. Sans vouloir jouer les Brigitte Bardot, je trouve cette pratique inadmissible !

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Après cet aperçu général, l’étude se focalise ensuite sur quelques produits de grande consommation. A savoir, les bananes, les citrons, les carottes, les oeufs, les filets de poulet et les mueslis.

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Bananes

  • Les bananes bio sont deux fois plus riches en fibres que les non bio (cette différence est sûrement due à l’emploi d’engrais organique et au mûrissement plus long des bananes bio).
  • Les bananes non bio présentent des traces de résidus de pesticides quand les bio n’en présentent pas.
  • Cependant, les paramètres nutritionnels sont équivalents entre les bio et non bio (eau, glucides, potassium, vitamine B6).

Carottes

  • Les paramètres nutritionnels sont équivalents entre les carottes bio et les non bio (eau, sucre, fibres, bêtacarotène).
  • Attention : il est constaté la présence de pesticides dans les carottes Biocoop ! Pour les lots de carottes non bio, le niveau de pesticide est très faible (3 à 7 molécules issues de pesticides), à l’exception d’un lot qui contient un perturbateur endoctrinien (dithiocarbamates).

Citrons

Les paramètres nutritionnels sont équivalents entre les citrons bio et les non bio (eau, sucre, fibres, 100% du besoin journalier en vitamine C couvert)

Œufs

Les oeufs sont tous contaminés par des polluants organiques(dioxines et PCB) dus aux activités humaines (usines, incinérateurs). Cette contamination est inférieure aux limites réglementaires.

Filets de poulet

Les teneurs en protéines sont semblables quelque soit les lots.

 Muesli

  • Les mueslis bio sont moins gras mais pas forcément moins sucrés !
  • Les teneurs en fibres sont équivalents.
  • Il est important de noter que le taux d’acrylamide le plus haut concerne cinq lots de mueslis bio.

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Voilou pour mon petit rapport ! Vous vous y retrouvez ?
Si vous êtes choqués, tapez 1.
Si cette étude vous laisse indifférents, tapez moi 2.
Si vous n’avez rien compris, mangez des pommes.

via GIPHY

 

Souricette ♥

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